Passez donc une Nuit blanche dans le 11e !

Nuit blanche, la traditionnelle manifestation artistique et gratuite qui met en avant la création contemporaine le temps d'une nuit dans tout Paris, aura lieu cette année le samedi 7 juin et plusieurs manifestations se tiendront dans le 11^e, dont une en Mairie. En voici le programme :

- A partir de 19h : Chongyan Liu, Dein und mein Dasein und das Dasein der Welt (Ton existence et la Mienne et l’Existence du Monde) - Installation, vidéo - Salle des fêtes

Un proverbe chinois souvent utilisé pour décrire les relations entre pouvoir et démocratie en Chine dit « L'eau peut porter le bateau, mais elle peut aussi le renverser ». Reprenant cette métaphore de l'eau comme courant politique, cette installation immersive examine la dialectique entre individu et collectif, pour nous faire ressentir les forces sous-jacentes de l'histoire.

L'installation à deux canaux se concentre sur deux symboles puissants : le porte-avions, emblème de l'autorité structurelle, face au chaos imprévisible de l'océan représenté par un tsunami. Ce projet explore les tensions entre individualisme et idéologie collective, à l'intersection de l'art, de la technologie, et des sciences sociales. Le son, un élément clé du projet, est conçu pour submerger le spectateur, l'entraînant dans un voyage transcendant entre ces deux réalités. Le dispositif sonore utilise des compositions complexes qui juxtaposent des sons d'archives historiques et politiques avec des sons mécaniques et naturels, créant ainsi une expérience immersive et multidimensionnelle.

- De 21h30 à 2h : Adien Heinz, NUTRICULAe - Installation - Église Notre Dame d’Espérance (47, rue de la Roquette)

L’œuvre NUTRICULAe est réalisée en partenariat avec l’Institut Pascal de Clermont-Ferrand. Elle propose une fusion audacieuse entre sculpture, vidéo et chimie des matériaux. Inspirée par l’alchimie, cette création explore la transformation profonde du métal et du regard, nous plongeant dans un univers à la fois sacré et envoûtant. Le titre NUTRICULAe, fait référence à la Turritopsis Nutricula, une méduse capable de régénération biologique, et évoque cette idée centrale de renouveau et d'immortalité par la transformation.

Au cœur de cette œuvre, quatre feuilles de laiton couplée à un câblage en nitinol sont disposées en quadriptyque. Ce métal aux propriétés quasi-magiques se transforme sous l’effet de la chaleur. Installée dans une pièce sombre, une vidéo est projetée sur les feuilles qui se meuvent doucement, créant l’illusion d’un objet organique, respirant, dialoguant avec le spectateur. La vidéo projetée, hallucinatoire et étrangement fluide, présente une suite de formes et de textures abstraites, entrelaçant des motifs géométriques et organiques.

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